mercredi 17 avril 2013

Racines

A l'époque, comme de nombreux hommes dans notre région , mes grands-pères étaient mineurs de fond. Peu de temps après ma naissance mon grand-père maternel perdait la vie dû à la maladie du mineur "la silicose".

Ce métier était l’un des plus durs qui soit et les dangers étaient réels, il fallait beaucoup de courage, de volonté pour descendre par l’ascenseur dans les tréfonds de la terre. Eclairés par de simples lampes frontales et de sûreté, ils procédaient à l’abattage du minerai en le déposant dans des wagons qui cheminaient à travers les galeries. Remonté au jour, l’or noir était transformé en partie afin de servir de combustible pour réchauffer les habitations. 
Après leur dur labeur les hommes se douchaient afin de décoller de leur peau cette noirceur accumulée au fil de leur journée.

Si vous passez dans la région de Lens où dans le Valenciennois vous apercevrez ces montagnes sombres avec cet amoncellement de schistes qu’on appelle  terrils et parfois des châssis à molettes chargés de relever les ascenseurs, ceux sont les derniers vestiges d’un temps de lutte pour vivre. Vous pouvez visiter le centre historique de Lewarde exposant les détails de la vie dans les mines.


Femmes de mineurs Vincent Van Gogh

Dans sa chanson "Les corons" de Pierre Bachelet rend un bel hommage aux mineurs. Qu'ils soient du Nord, de l'Est ou d’ailleurs le métier est le même avec son infatigable dureté.

Dans son livre "Les terres noires", Christian Laborie nous livre l'histoire d'une famille devant quitter la paysannerie pour rejoindre la région des Cévennes afin de trouver un travail dans les mines. 
Des liens se tissent entre les hommes du Nord et des Cévennes dans une histoire ou la solidarité, l'amitié et le courage se mêlent afin de faire face aux difficultés d'une âpre vie.


En ce jour anniversaire je pense bien à toi et à tes mots  qui me reviennent à l'esprit comme un bien si précieux
A pépère





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