vendredi 27 décembre 2013

Comme à la lumière d'une peinture




« Le peintre s’est quelqu’un qui essuie la vitre entre le monde et nous avec de la lumière, avec un chiffon de lumière imbibé de silence » 

Christian Bobin extrait du livre « L’inespérée »


En accompagnement l'émission "Visages inattendus de personnalités" avec comme invités Christian Bobin et Jean-Paul Prat 



dimanche 22 décembre 2013

Blanche transparence

Dans le ciel bleu, seul de fluets nappages blancs se baladaient puis disparaissaient, comme évaporés tel un timide frimas d’hiver.

Bon nombre de mouettes s’amusaient à nous saluer gaiement

Haut dans le ciel, mon regard s’est arrêté sur trois d’entre elles qui se tenaient compagnie en bravant le froid vigoureux.  Leur ballet harmonieux semblait être l’œuvre d’une chorégraphie bien répétée, synchronisée par les nombreux entraînements de vie.

Au-dessus de leur duvet ventral couleur de lait s’agitaient sans relâche deux ailerons ponctués de quelques plumes noires à leur extrémité.


Poursuivant le soleil, leur blancheur devenait d’une perceptible transparence, effaçant peu à peu les deux points sombres de leurs empennages




mercredi 4 décembre 2013

Rencontre avec Magda Nemeth

C’est une fin d’après-midi, la lumière s’adonne à des contrastes intéressants pour quelques photos. Direction non loin de là...
Après le décollage furtif d’un héron au-dessus des canaux entourant la ville, je prends la direction d’un parc dédié à l’art. Je ne m’étais jamais arrêté sur les sculptures qui ornent les jardins. 
C’est la découverte avec une artiste humaniste fervente de l’expression humaine au travers de ses œuvres portant entre autre sur les thèmes de l'amour, la tendresse, la liberté : Magda Nemeth


                  

La tendresse, un sujet qui a inspiré également Henri Zerdoun avec des regards touchant que vous pouvez retrouver au travers de ses images en cliquant sur le lien 


  


Cette représentation a suscité en moi une interrogation quant à la posture méditative. J'y vois comme un regard tourné vers l'intériorité avec les affluents de nos pensées représentés  par l'écoulement de ce rideau chevelu  

Vous pouvez entendre Magda Nemeth au travers de son témoignage sensible sur la vie :
                        


jeudi 14 novembre 2013

Une feuille danse

C'est un matin, le ciel est paré d'une couleur qui met à mal la luminosité.
Au détour d'un chemin, une feuille jaune se distingue dans le vert d'un arbre encore habillé de sa parure feuillue. Elle est là suspendue au bout d'un fil invisible et elle tournoie en silence... 
Cette danse attire le regard et je fige ces quelques instants. En découvrant les images, une surprise m'attendait simplement en retournant la photo. 
Comme un clin d’œil que nous offre Dame Nature alors que la saison de la grisaille, du frimas et de la froidure s'annonce à grands pas...


Prendre la pose



Suggérer un cœur




vendredi 8 novembre 2013

Tendresse au pâturage

C'est en début de soirée,  je file vers la mer afin d'assister au coucher du soleil en cet fin d'été. 
De chaque côté de la route se présente de verts pâturages. Furtivement j’aperçois sur la gauche une tendre scène. Juste le temps de m'arrêter, ajuster la prise. Cependant j'ai eu comme l'impression, que quelque part, je créais l'étonnement d'une de ces créatures réunies dans leurs instants d'intimité



dimanche 3 novembre 2013

Dessines moi un nuage


Comme un papillon !

En accompagnement Deep Forest avec le titre Sweet Lullaby (en suivant le lien un accès à l'écoute vous est offert)

lundi 28 octobre 2013

Instant d'égarement

C’est la fin de journée, tu enfourches ta bicyclette et t’élances sur le chemin du retour vers la maison après le travail. Le vent souffle d’une telle force qu’il te faut fournir des efforts supplémentaires pour avancer et tu peines à entendre autre chose que ses mouvements en rafale.
Alors que tu étais sur une piste cyclable, bientôt tu t’apprêtes à bifurquer quelque peu sur la gauche, coupant ainsi une route que tu estimais peu fréquentée afin de rejoindre pratiquement dans le prolongement un peu plus loin la voie réservée aux deux roues. 
Ne prenant pas garde au stop que tu perçois pour la première fois après coup, il s’en est fallu d’une seconde pour que tu ne sois emporté par une voiture lancée juste derrière toi à très vive allure. Une seconde sur ton chemin… 
Alors tu t’arrêtes quelques instants sur le côté et tu prends conscience que tout aurait pu basculer simplement le temps d’un battement d’aile d’oiseau. D’autres pensées te viennent, vers un ami qui ne va pas bien, vers tous ces dommages collatéraux qui ont engloutis tellement de vies…


Tu te souviens de ce que tu as appris sur l’importance de prendre conscience des moments de bien être que l’on vit, afin de pouvoir se ressourcer lorsque cela va plus mal dans nos vies. Cependant pour le coup, c’est plutôt le contraire qui te vient à l’esprit afin de ne plus reproduire ta faute qui aurait pu te coûter très cher…



Un cycliste égaré !

lundi 21 octobre 2013

Regard attendri

Non loin de là se trouve un plan d’eau où deux cornets liquides lèvent les bras vers le ciel. La retombée des gouttes émoustillent la surface formant des vaguelettes participant aux mouvements de vie de cet espace.

Quelques pêcheurs viennent parfois taquiner le poisson. Je me souviens qu’une personne venait de temps en temps déverser ses prises d’autres lieux afin de permettre aux enfants qui ne pouvaient se déplacer de pouvoir s’amuser à cette activité de détente.

Dernièrement, je fus agréablement surpris de découvrir dans un angle bien précis, que l’alignement des deux cornets formait une attendrissante figure



Seul retraitement de la photo est le passage en noir et blanc afin de mieux faire ressortir la figure en assombrissant l'ombre au fond du décor

lundi 14 octobre 2013

Lumière en chemin









En accompagnement une balade au son mélodieux, là où les notes s'envolent 


PS: le lien ne fonctionne pas directement sur la vidéo. Afin de pouvoir l'entendre, sur la page du site cliquez à gauche sur vidéo streams puis sur l'image "expo suite"

lundi 7 octobre 2013

Esquisse





L'esquisse sablée d'une main aux longs et sinueux doigts creusés de ruisselets,

s'effile en s'ouvrant à l'immensité





lundi 30 septembre 2013

Prendre les chemins

Alors que le ciel s’allégeait d’une transpiration incessante, tu pressais le pas vers la boulangerie. Sur ta route sous un abri de bus, une femme aux cheveux courts cendrés était assise, à ses côtés un vélo surchargé de part et d’autre de bagages. Elle tenait une carte routière sur les jambes.
Levant la tête, elle s’adressait à toi :
« Bonjour, vous savez s’il est prévu des éclaircies ?» 
« Bonjour, la carte météo d’hier soir en prévoyait »
Tu lui répondais sans trop de conviction au vue des coulées d’eau qui remplissaient les ruisseaux et le ciel bouché par la grisaille. L’avis météo était l’occasion d’aller plus loin dans la conversation et tu l’engageais à te parler de ses voyages. Elle revenait d’un périple en Belgique et était sur  le trajet du retour l’emmenant vers la Bretagne…
Tu dégustais le récit de ses expériences puis tu la quittais en vous souhaitant une bonne continuation
Dernièrement en feuilletant une revue, un titre attira ton attention, « Le frisson des départs » de Jean-Claude Bourlès et Yvon Boëlle. Derrière le titre une citation suscita d’autant plus ton désir de découvrir l’ouvrage, celui-ci composé du partage d’écrits sur les désirs de l’ailleurs et les photos de voyages au travers des pays traversés par les deux auteurs.
Vient la question du pourquoi prendre les chemins ? Tant évoquer par Jean-Claude Bourlès dans son livre. En réponse tu dirais : « Etre en quête de vivre autrement pendant quelques temps, dans la liberté, la rencontre  de l’inconnu »
Tu prends goût à ces matins silencieux et ces soirées parfois douces où prenant ton appareil photo tu pars sur les chemins…
Pour l’instant non loin de là, tu estimes qu’il y a souvent de belles choses à découvrir sans pour autant partir vers des contrées plus éloignées. Toutefois peut-être un jour tu pousseras de plus en plus le pas vers l’infini d’ailleurs…

"Je voudrais te transmettre le frisson des départs dans l’allégresse des matins silencieux"


    

En accompagnement une vidéo présentant un beau diaporama d'Yvon Boëlle sur le livre 

lundi 23 septembre 2013

Chérissons les instants

« Chérissons les instants, qui se meurent aussitôt
Et qu'on ne reverra plus jamais,
Chérissons les instants qui se meurent aussitôt
Et qu’on ne retrouvera qu’au cimetière des photos »

Ce couplet de la chanson de Gilles Servat «  La maison d’Irlande » m’émeut beaucoup. Ce souvenir évoqué rempli d’amour, de tendresse pour une maison, un lieu, des images...

Je le vois comme une invitation à savourer ces instants de bonheur que nous vivons et qui reviendrons par moments  à notre esprit comme une douce joie parsemée de mélancolie de ce que nous avons vécu


Nous avons eu le bonheur d’entendre le chanteur poète Gilles Servat non loin de chez nous lors d’un festival, l’occasion de prendre une photo souvenir que je partage avec vous





dimanche 25 août 2013

Les larmes de l'indicible

« Accepter, il faut accepter ! » Ce mot a retentit souvent en toi malgré les années écoulées…

C’était lors d’un retour de vacances, tu avais proposé une escapade à Périgueux capitale du Périgord Blanc, néanmoins c'est le Périgord noir qui t’attires le plus avec entre autre la belle ville de Sarlat.

Tu  arpentais accompagné de tes proches les ruelles étroites  de la vielle ville ornées de part et d’autre d’échoppes diverses. La vie battait son plein, riche des échanges. Parmi les autochtones de nombreux touristes étaient en quête de mets régionaux.
Après une halte dans une chocolaterie, tu arrivas  sur une place recouverte d’étals de marchands  ambulants. Tes proches insistèrent pour t’entraîner vers un étalage coloré , composé d’herbes, condiments, épices et aromates divers.

Une femme souriante t’accueilli et te proposa ses services.
Tu lui demandas :
-« Avez-vous du Curcuma ? »
-« Oui, bien sûr ! ». Et elle t’expliqua avec précision le dosage et les bienfaits de sa consommation.
Tu lui expliquas ton intérêt pour cette épice  d’après un article lu dans une revue où était indiqué sa vertu pour soulager les douleurs intestinales.
« Oui, cela peut être efficace mais en l’accoutumant souvent aux plats » te précisa-t-elle.

Puis elle te fixa quelques instants,  plongea son regard dans le tien et te dit « Accepter, il faut accepter !»
Un remous émotionnel a commencé à t’envahir. Tu décidas alors de couper court à l’échange, la remercia et prit la fuite en invoquant à tes proches le fait d’aller mettre au plus vite les achats dans la voiture afin de t’alléger pour la suite de la ballade.
Tu dévalas une rue pour t’extraire de la foule, le remous finit par s’écouler le long de tes joues, il était temps de partir

Il t’a fallu beaucoup de temps pour apaiser la douleur de ta culpabilité et puis un jour tu entends ces mots de Pierre Rabhi qui s’adressait à un ami avant d’entrer en conférence :

« Chacun de nous est dans son circuit de vie, dans son itinéraire de vie, alors quelque fois ça se croise quelque fois ça se décroise, ça s’éloigne mais en tout cas ce qui reste c’est l’essentiel et saches que je te porte dans mon cœur et que je ne t'ai jamais oublié».

Ces quelques mots t’auraient peut-être soulagé, quelque part ils étaient au fond de toi seulement ils étaient recouverts de ruminations construisant des scénarios sombres au fil des jours

Je pense que les larmes parlent, elles parlent peut être aussi de l’indicible propre en chacun de nous, de cette partie immergée qui  habite le microcosme de nos blessures. Seul le miroir de nos yeux n’est pas étanche, il nous libère peut être de notre propre noyade

Dans un commentaire sur le blog de Christophe André, une personne évoquait le titre d’un livre « Ceux qui ont peur d’avoir peur » d’Elaine N.Aron psychologue et chercheuse sur l’hypersensibilité. Sur  le site relation d’aide est proposé une synthèse en trois résumés du livre 




Vue de la Dordogne sur le sommet du village de Domme

jeudi 27 juin 2013

Épilogue...

Cet arc en ciel peint sur ce tableau, je le vois sans réel point de départ ni de fin comme la vie. On le voit apparaître sans en apercevoir clairement son début ni sa finitude

Comme dans notre vie il grandit en montant vers le ciel puis décline comme notre corps au fil du temps… 

Cet être humain regarde l’horizon, admirant peut être ce rayon de lumière transperçant les nuages. La luminosité, son intensité est comme un éclairage positif en nous, on se sent mieux il me semble avec un soleil radieux et plus triste avec un ciel qui s’obscurcit. 

La mer au loin est d’un bleu vivifiant comme l’air iodée, du haut du mont de terre la vue est plus lointaine laissant découvrir un panel floristique que nous offre Dame Nature 



Tableau "Paysage avec Arc en ciel" de Caspar David Friedrich


La publication de billet sur le blog s'arrête ici. 

J'espère que le partage proposé sur celui ci vous aura apporté un petit quelque chose

Je vous remercie de vos passages et vous souhaite de belles inspirations à l'écriture...



vendredi 21 juin 2013

Escale

Dans le port, des voiliers sont venus nous rendre visite arborant avec panache leurs grands mâts pointant le nez vers le ciel












Bonne fête de la musique !


vendredi 14 juin 2013

Ronde des couleurs

Cette année, le printemps même avare de lumière et de chaleur ne rebute pas l'éclosion des fleurs. Celles-ci nous offrent de généreuses compositions suscitant une mise en image  lui donnant de beaux reliefs




Avec l'aide du soleil couchant, la lumière donne de beaux effets 



Le lilas nous tend son parfum









vendredi 7 juin 2013

Dans la solitude, des mots

Dans le livre "Solitude, Solitudes" d'Henri Zerdoun, on peut retrouver dans le flot des images, un, des personnages qui nous parlent, en ce sens que l'on se voit un peu, beaucoup en lui, en eux.
Une photo parmi d'autres m'a beaucoup attiré. On y voit une jeune fille assise à une table ronde au dessus laqué. Entre ses deux coudes repliés afin de soutenir son visage incliné, une seule tasse à café,  une tasse vide comme le vide en face d'elle. Sur son visage à la fois quelque peu serein et profondément mélancolique, elle porte un regard vers un ailleurs... 
La moitié de sa frimousse est éclairée par le soleil. Elle a ôté ses lunettes, décorant ainsi le dessus de ses courts cheveux. Au vue du manteau qu'elle porte, c'est peut être un jour d'automne ou un jour de printemps frisquet. 
Derrière elle, deux femmes échangent des mots, un peu plus loin on aperçoit d'autres personnes, cependant la jeune fille est seule avec ses états d'âmes mêlés de sa propre solitude...

Dans la deuxième partie du livre on trouve un  texte qui m'a beaucoup plu par son intériorité sur la vie. Le titre est "Un nord plus lointain" écrit par l'écrivain Cécile Wajsbrot
Au cours d'une promenade dans Paris accompagné de l'homme partageant sa vie, une femme se rappelle leur rencontre, ce que suscite en elle toutes les choses que nous traversons, nos croisements de vie avec les autres, ces traversées de solitude construite de pensées, de ressentis

Des images, un texte profondément humain, véritable 




Livre d'Henri Zerdoun

vendredi 31 mai 2013

Vers l'infini d'ailleurs

Tu te souviens d’une ballade, tes pas marquaient de leur empreinte le sable granuleux d’une plage. A l’horizon le soleil s’inclinait, tendait de plus en plus vers l’eau comme attiré. Sa couleur flamboyante reflétait  dans l’écume des vagues, éclaircissant la masse liquide émoussée de la courbure de ses flux et reflux.

Des mouettes s’octroyaient une pause près des flaques espérant se délecter de mollusques qui prenaient plaisir à s’engouffrer plus profond, recherchant la fraîcheur.
Avancés dans l’eau saumâtre, des pêcheurs de crevettes grises parcouraient sans relâche des allers retours munis de leur filet draguant le fond de l’eau. Ils remplissaient au fur et à mesure leur musette en osier ternis de crustacés remuant et clapotant.

Tu aurais voulu continuer à marcher droit devant, voulant rejoindre ce basculement de lumière violacée. En te retournant ce fût la lune qui t’accueillait te présentant sa rondeur, son intensité t’invitant  à revenir





Lorsque l'on franchit le cap de la quarantaine, on traverse cet âge appelé la transition du milieu de la vie. S'invite généralement en nous  des ressentis, des sensations, des retours sur le vécu, des questionnements existentiels pas toujours agréables, pouvant être déstabilisants...

Christophe Fauré nous offre au travers de son expérience, ses recherches un éclaircissement accompagné de témoignages sur ce que nous vivons dans un livre intitulé "Maintenant ou jamais la transition du milieu de la vie" il nous apporte des appuis pour mieux traverser cette période existentielle 

Dans l'émission de radio "Les racines du ciel" de France Culture présenté par Frédéric Lenoir et Leili Anvar , il nous explique son approche en présentant  son livre

vendredi 24 mai 2013

Non loin de là

Non loin de là, il y a des choses que parfois nous ne voyons pas,
S’offrant dans l’instant présent, près à égayer nos pas...



Un champi fleur !



Naissance d'une pomme de pin



Larmes de fleur



Accro branche !