« Accepter, il faut accepter ! » Ce mot a
retentit souvent en toi malgré les années écoulées…
C’était lors d’un retour de
vacances, tu avais proposé une escapade à Périgueux capitale du Périgord
Blanc, néanmoins c'est le Périgord noir qui t’attires le
plus avec entre autre la belle ville de Sarlat.
Tu
arpentais accompagné de tes proches les ruelles étroites de la
vielle ville ornées de part et d’autre d’échoppes diverses. La vie battait son
plein, riche des échanges. Parmi les autochtones de nombreux touristes étaient
en quête de mets régionaux.
Après une halte dans une
chocolaterie, tu arrivas sur une place
recouverte d’étals de marchands ambulants. Tes proches insistèrent pour t’entraîner
vers un étalage coloré , composé d’herbes, condiments, épices et aromates divers.
Une femme souriante t’accueilli et te
proposa ses services.
Tu lui demandas :
-« Avez-vous du
Curcuma ? »
-« Oui, bien
sûr ! ». Et elle t’expliqua avec précision le dosage et les bienfaits
de sa consommation.
Tu lui expliquas ton intérêt pour
cette épice d’après un article lu dans une revue où était indiqué sa
vertu pour soulager les douleurs intestinales.
« Oui, cela peut être efficace
mais en l’accoutumant souvent aux plats » te précisa-t-elle.
Puis elle te fixa quelques instants,
plongea son regard dans le tien et te dit « Accepter, il
faut accepter !»
Un remous émotionnel a commencé à
t’envahir. Tu décidas alors de couper court à l’échange, la remercia et prit la
fuite en invoquant à tes proches le fait d’aller mettre au plus vite les achats
dans la voiture afin de t’alléger pour la suite de la ballade.
Tu dévalas une rue pour t’extraire
de la foule, le remous finit par s’écouler le long de tes joues, il était temps
de partir
Il t’a fallu beaucoup de temps pour apaiser la douleur de ta culpabilité et puis un jour tu entends ces mots de Pierre Rabhi qui s’adressait
à un ami avant d’entrer en conférence :
- « Chacun de nous est dans son circuit de vie, dans son itinéraire de vie,
alors quelque fois ça se croise quelque fois ça se décroise, ça s’éloigne mais
en tout cas ce qui reste c’est l’essentiel et saches que je te porte dans mon cœur et
que je ne t'ai jamais oublié».
Ces quelques mots t’auraient peut-être soulagé, quelque
part ils étaient au fond de toi seulement ils étaient recouverts de ruminations
construisant des scénarios sombres au fil des jours
Je
pense que les larmes parlent, elles parlent peut être aussi de l’indicible
propre en chacun de nous, de cette partie immergée qui habite le
microcosme de nos blessures. Seul le miroir de nos yeux n’est pas étanche, il
nous libère peut être de notre propre noyade
Dans un commentaire sur le blog de Christophe André, une
personne évoquait le titre d’un livre « Ceux qui ont peur d’avoir
peur » d’Elaine N.Aron psychologue et chercheuse sur l’hypersensibilité. Sur le site relation
d’aide est proposé une synthèse en trois résumés du livre
Vue de la Dordogne sur le sommet du village de Domme
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