La mer plate, reposante remonte lentement vers le rivage. Les pêcheurs ont perçu le rendez-vous et cheminent sur le long du ponton en bois les amenant au lieu de prospection où les poissons remontent le courant.
Un peu plus loin, un
rassemblement de vieux gréements a pris place le long d'un quai. Les cordages
entremêlés forment des escaliers d’accès aux mâts où les toiles écrues repliées
attendent le large pour se gonfler de l’air propulseur.
Émergeant depuis la cale, un homme d’équipage apparaît. Son visage évoquant celui d'un célèbre personnage de bande dessiné est marqué par les éclats des embruns. Sa peau burinée témoigne en quelque sorte du sillage de ses nombreux voyages aux couleurs des climats. Couvert d’un blouson à l’effigie du
navire, il descend lentement les marches en bois de la
passerelle tout observant le décor matinal. Au-dessus de lui un ciel pâle où la lumière se camoufle
derrière un rideau ouaté grisonnant.
Un réveil calme avant l’arrivée des visiteurs, tout à
l’heure l’effervescence sera de mise puis elle laissera place au grand départ qui
ramènera les marins à leur port d’attache.
Dans les cordes de l' "Etoile du Roy"
L’espace s’anime avec l’arrivée des exposants et
participants de cette manifestation festive autour du monde maritime.
- « Vous prenez ces dames en photo ! »
s’exclame un homme à la carrure imposante. Derrière lui sous une tente blanche
au dôme pointue, trois femmes s’esclaffent autour d’une boisson fumante.
Le regard est ailleurs, juste au-dessus, les courbes
des tentes forment comme des vagues où un repaire lumineux se dresse, les
nuances de sa teinte se confondant avec le ciel.
Une symbolique qui peut prendre forme à l’esprit
rappelant les tourmentes traversées dans nos vies et ces repères comme des présences
lumineuses pouvant nous guider vers le mieux.
Vue sur le phare de Calais
Puis ce sont des rires qui s’expriment avec des hommes
d’équipage prenant un petit déjeuner copieux. Ils sont regroupés sur et autour de la basse cabine d’accès à la
cale. Leurs joues rosées sentent la bonne humeur de partage loin de leur pays aux
moulins à vent et aux divers fromages.
Remontant le quai, on aperçoit des visiteurs empressés
s’engouffrant vers un entonnoir les menant sur le pont d’un bateau.
Chacun attendant le départ vers les friselis du large…
Sur le retour, un ciel cérulé accompagne les vieux
gréements aux mâts dénudés où le croisement de deux époques exprime une forme
de puissance face à l’élégance
Un Ferry croisant le "Morgenster"
Voilier le "Morgenster"
Voilier le "Biche"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire