Tout est calme en ce dimanche matin dans les rues de cette ville. Cependant, derrière un rideau on peut apercevoir habillé
d’un tablier blanc le boulanger alignant les baguettes chaudes et
croustillantes dans la hutte en osier derrière son comptoir. Un peu plus loin
sur la place de la mairie où deux géants montent la garde de chaque côté du
bâtiment, un homme en habit léger d’été promène son chien.
Peu à peu le
rideau noir pailleté de la nuit fait place à une toile bleutée aux nuances
changeantes. En prenant la sortie de la ville, passant sous une des portes qui
donne accès à celle-ci, un autre décor nous attend avec une couronne d’eau
autour des remparts protégeant les lieux.
Soudain, rompant le silence, un duo de héron déploie
leurs magnifiques ailes cendrées en battant l’air brouillé par un léger film
granuleux. Prenant sur la gauche, un chemin de gravier accompagne le crissement
de nos pas nous menant vers une ceinture boisée. Les oiseaux accompagnent le
changement de lumière s’égosillant de joie au travers des feuilles qui ont pris
une teinte brunie, jaunie annonçant des mois plus rudes.
Un peu plus loin des nappes de brume ondulent sur les
champs recouverts de bulles d’eau. Le ciel prend une couleur d’une intensité
grandissante. Des écharpes noirâtres forment des vagues en se mélangeant au
fond du ciel devenu orangé. Des percées
de lumière s’élèvent dans le mouvement de la rondeur de plus en plus apparente
du soleil, celui-ci imprimant aux arbres des ombres ciselées
Des états d'âme jaillissent sous forme de larmes aux mélanges d'émerveillement devant la beauté de l'instant, de tristesse des sombres moments vécus et de jubilation au plaisir de partager cette vision
Des états d'âme jaillissent sous forme de larmes aux mélanges d'émerveillement devant la beauté de l'instant, de tristesse des sombres moments vécus et de jubilation au plaisir de partager cette vision
PS : Un
court texte d’accompagnement a été ajouté au billet « Comme un air de
Flameco ! »
1 commentaire:
Merci pour ce joli texte plein de mélancolie, Eric. Quand à votre lever de soleil, on dirait qu'un peintre plein de vie a manié les couleurs du levant à grands coups de pinceau puis est revenu au pointillisme pour dessiner à droite la silhouette noire d'un grand saule.
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